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Fantastic Kiwi
27 mai 2013

Aline in NZ - le début (2)

(suite de cela)

Donc fin d'année 2003, on s'occupe des papiers, du déménagement.

C'est avec un immense plaisir (plus que ça même une jubilation sans nom) que je démissionne (un jour faudrait que fasse un blog juste sur les boulots merdiques que j'ai pu faire...).
Kevan s'occupe du déménagement (son contrat d'expatrié comporte un billet retour et déménagement/rapatriement de ses effets personnels vers la NZ), il s'occupe aussi de mon visa, il est très fort. Je peux prétendre à un visa "partenaire" car je vis avec un NZais. Il faut prouver un an de vie commune stable et durable (au passage notez pas besoin d'être marié ou quoi il faut VIVRE ensemble). Bon petit couac on ne vit ensemble que depuis 6 mois, même si ça fait près de 18 mois qu'on se connaît. Je n'aurais donc qu'un visa d'un an que je devrais renouveler en NZ donc, pour un visa de plus longue durée, au bout de ces 1 ans. Je passe la visite médicale (par un médecin agréé par l'Ambassade NZ, par chance y'en a un à Manchester !), je "récolte" la paperasse nécessaire (certificat d'acte de naissance, extrait de casier judiciaire, preuve de notre vie commune (factures d'électricité, bail, photos, lettres de proche etc) - le tout traduit en anglais - par un traducteur agréé par l'ambassade NZ, par chance y'en a plusieurs à Manchester !). C'est un peu chaud de tout synchroniser pour avoir tout en main en même temps et renvoyer le dossier à l'Ambassade NZ en temps et en heure pour notre départ ! Encore heureux ils sont efficaces et traitent les dossiers par impératif de départ/d'urgence ! (note : pour le visa partenaire, pas besoin de prouver que l'on parle anglais et pas besoin de prouver que l'on pourra travailler en NZ - donc pas besoin de traduction de diplômes ou de passage d'examen d'anglais - c'est à notre "partenaire" (=sponsor) de faire une déclaration sur l'honneur qu'il subviendra à nos besoins matériels et mentals une fois sur place. Grosse responsabilité à ne pas prendre à la légère !). Ce visa partenaire (partnership visa) nous permet de travailler pour n'importe quel employeur et pour une durée limité à la durée de notre visa (donc pour moi au départ un an). Si j'avais vécu avec Kevan depuis plus longtemps à ce moment-là j'aurais pu faire une demande pour la résidence permante directement (même conditions, mêmes documents nécessaires, mais c'est plus cher !).
Petit couac à la visite médicale, le médecin remarque mes nombreux grains de beauté et émet une réserve (la NZ est l'un des pays où il y a le plus de cas de cancer de la peau au monde - dû au soleil)... L'Ambassade qui m'appelle et veut s'assurer qu'une fois sur place je ne vais pas avoir besoin d'être traité pour un mélanome (ils ne sont pas très friands des immigrants "malades" qui viennent rejoindre les rangs des assistés dans les hôpitaux publics - note : les traitements de certains cancers sont totalement pris en charge en NZ pour les citoyens et résidents permanents). Micro-panique en joignant ma dermatologue française (je me suis fait enlevé plusieurs grains de beauté, bénin à chaque fois) et lui demandant mon dossier médical à envoyer à l'Ambassade NZ à Londres (une grande première (et dernière ?) pour elle !). Finalement tout ira bien et je recevrais mon visa d'un an 3 jours avant le départ !
Pendant ce temps-là j'ai passé du temps dans ma famille, profitant d'eux avant le grand départ. Je ne sais pas où je vais (si on va chez les parents de Kevan au départ pour 2 semaines de vacances) puis on logera chez sa soeur à Auckland le temps de trouver notre logement (Kevan va travailler à Auckland). Aucune idée du marché du travail, on verra bien ! Aucune idée de comment on y vit, on verra bien. D'après Kevan tout est super là-bas, il fait toujours beau, y'a plein de travail, les gens sont sympas (il serait pas un peu biaisé son jugement ?? Uhm, uhm....)
On ne sait pas pour combien de temps on part ("2 ans je pense pour se faire une idée après on verra"...), on reviendra pour des vacances ? Aucune idée de comment ca sera possible... Même si dans la pratique j'ai un billet retour ouvert valable un an donc j'ai dans mon coin de tête quand même une "solution" pour rentrer dans un an ou avant... Moi je suis super excitée et impatiente, c'est une aventure !!! Pour mes proches, surtout ceux qui n'aiment pas trop bouger, je comprends que ça les inquiète, ça les chamboule, ça les pertube... Ils se posent des tas de questions que je ne pose pas, pour moi j'attends de voir pour commencer à réfléchir ou m'inquiéter. Et puis je ne pars pas seule, je pars avec un "local", il m'aidera !

Parmi les nombreux commentaires ou remarques qu'on m'a fait, 2 restent ancrés en moi :
"toi la fille unique tu pars si loin et tu vas laisser tes parents ?" (comme si j'avais choisi d'être fille unique et si le fait d'être fille unique m'obligeait à rester dans un secteur délimité... Et mes parents ne sont pas encore grabataires et sont (presque) les seuls à ne pas avoir essayé de me dissuader de partir).
"il ne pouvait que t'arriver quelque chose d'extraordinaire comme ça".

Sinon j'ai eu beaucoup de "tu vas faire comment là-bas ?" (genre je vais vivre dans une cage dorée dans un paradis tropical ou je pars dans la jungle vivre dans une grotte préhistorique...)...

Et vous si vous avez déménagé loin, quels commentaires "étranges" vous a-t-on "sorti" ?

A suivre...

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Commentaires
M
Hhhiii !!! J'adore ce genre de récit. C'est toujours ceux qui ne partent pas qui ont le plus peur. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui aimeraient partir mais qui n'en ont pas le courage. Parce que c'est super facile de dire "ah ouais, moi je veux partir à l'étranger" mais quand il faut le mettre en pratique, ça demande du courage.<br /> <br /> De mon côté, à chaque fois, mes parents n'ont rien dit de particulier, comme si c'était "normal". Je parle depuis si longtemps de vivre à l'étranger qu'ils se sont faits une raison. Mes grand-mères avaient plus d'appréhension, ce que je comprends. Elles avaient peur de savoir que je partais seule (pour l'Angleterre et NYC).<br /> <br /> Pour moi, ce qui change un peu la donne par rapport à toi, c'est que le plus souvent, je partais avec une limite dans le temps. Du coup, on savait plus ou moins que j'allais rentrer.
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